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DUNE. Paul, un hypersensible spirituel du futur



(No Spoiler)

Réalisé par Denis Villeneuve, DUNE est adapté du roman éponyme de science-fiction de Frank Herbert, publié en 1965, aux États-Unis.

Voir un Villeneuve est toujours une expérience unique.

Premier contact pourrait figurer en tête de liste.

Mais depuis il y a eu DUNE.

Denis Villeneuve, réalisateur canadien, rêvait depuis toujours d’adapter DUNE à l’écran.

Je vais vous transmettre ici mon vécu et ma vision de la création de ce réalisateur dans son adaptation du roman de Herbert.

Une expérience Tout d’abord, en allant voir ce film, comme pour tout récit initiatique, il est important de se dire que nous allons vivre une expérience qui viendra nous bouleverser, nous enseigner sur des plans inconscients de notre être. DUNE est un écrin d’archétypes* et de symboles qui auraient enchanté Carl. G. Jung et Joseph Cambell.

DUNE est un trousseau de clefs de secrets disponibles à ceux qui savent lire entre les lignes, reconnaître les symboles forts.


La première clef est cette phrase d’introduction d’une grande portée. Sans elle, nous ne pourrons ouvrir les autres portes mystérieuses du film… et de la vie.

Les rêves viennent des profondeurs.

La presse a parlé du rêve éveillé de Villeneuve et elle ne croyait pas si bien dire car il s’agit bien là d’un rêve qui, si on s’y plonge, nous transformera pour toujours.

La seconde clef : la sage innocence

Paul est The One, l’élu, l’initié, celui qui changera le monde mais il ne le sait pas. Beaucoup de personnes ont la connaissance de sa dimension sauf lui. Ceci est une clef fondamentale pour toute personne en démarche spirituelle. On ne doit pas vouloir devenir initié mais se laisser initier par la vie. On ne doit pas vouloir des talents et dons mais les laisser émerger au fur et à mesure de notre ouverture de conscience, au fur et à mesure de nos initiations, au fur et à mesure de nos apprentissages. Aux innocents les mains pleines. Il est innocent Paul, alors que très sage, et il est pur. Il suit sa destinée avec beaucoup de candeur et d’intelligence, ignorant, pour un temps, sa grandeur.

Cette clef est une précieuse invitation à faire de même.

La troisième clef : l’acceptation du chaos

Elle se trouve au coeur du film, véritable point de bascule du récit et de l’odyssée de Paul.

Elle correspond certainement à la phase 5 du voyage du héros de Joseph Cambell quand le héros passe le « seuil » de l’aventure et qu’il ne peut plus faire demi-tour. Cette clef se situe dans la tempête de sable. Paul, dans cette partie, incarne ce que nous vivons tous cycliquement dans nos existences : la traversée du chaos qui nous enseignera, ou pas, sur l’art d’être en conscience et en acceptation. Ce moment est d’une telle puissance, d’un tel enseignement, qu’une partie de moi est restée là-bas comme si cet instant continuait de diffuser son secret dans ma conscience.

A ce moment, je suis Paul, nous sommes tous Paul. Je suis dans ce vaisseau et le désert. Je suis ce lâcher prise, ces visions et cette sagesse. A cet instant je suis.

La quatrième clef : l’alchimie la peur

« La peur tue l’esprit »

Cette phrase est d’une grande portée philosophique et une clef puissante à garder précieusement au fond de soi pour tous les moments difficiles et de doutes, dans notre existence. Nous est enseigné ici à quel point la peur peut nous inhiber, nous limiter et même réduire notre champ de conscience. En la laissant s’installer nous fermons toutes les portes de la perception entrainant la déconnexion avec notre intuition et notre âme. La peur doit être transcendée afin de retrouver le chemin.


La cinquième clef : la puissance du féminin

Paul est l’incarnation de l’homme sage de demain, celui qui a su équilibrer le masculin et le féminin intérieurs, le Yin et le Yang. Cet équilibre des énergies psychiques va lui permettre de rencontrer dans le désert une déesse de forme humaine nommée Chani. C’est bien parce qu’il est en contact avec son féminin intérieur que Paul est déjà connecté à elle à travers les rêves, l’espace et le temps.

La deuxième partie de DUNE mettra en lumière le personnage féminin de Chani à l’instar de l’éveil du féminin dans notre monde en pleine transformation. Compte-tenu de la situation incertaine due à la Covid, la production n’a pas encore donné son feu vert pour le tournage de la second partie de Dune. Elle ne fera que si la première partie est un succès commercial. Alors si vous voulez connaitre la suite de l’histoire, si vous voulez plonger dans l’inconscient collectif et les archétypes qui enseignent, allez voir la première partie. Vous contribuerez à la survivance du cinéma et la réalisation d’une grande oeuvre.

Comme quoi, nous sommes un tout.


La sixième clef : Paul, un hypersensible spirituel du futur

C’est en tout cas le lien que je n’ai pu m’empêcher de faire car les « hasards » de reports de diffusion en raison de la pandémie ont fait que mon livre Les hypersensibles spirituels, ces intuitifs au coeur d’or a été en librairie la veille de la sortie en France de DUNE. En bonne spécialiste des synchronicités je ne pouvais ignorer ce fait. D’autant que j’attendais le film depuis longtemps, consciente que quelque chose d’important m’attendait dans cette expérience cinématographique.

C’est donc avec le filtre de mon hypothèse d’hypersensible spirituel que j’ai observé l’évolution de Paul dans son odyssée.

J’y ai vu l’incarnation du masculin et féminin intérieurs dans un parfait équilibre.

J’y ai vu un être qui va jouer un rôle important dans l’avenir de son monde, tout comme chaque hypersensible spirituel dans le sien, à son échelle, tel le colibri. Paul a des visions et des rêves qui lui enseignent le futur. Ainsi il a déjà des éléments pour cheminer en conscience et acquérir plus de libre-arbitre.

Son égo n’est pas en quête de pouvoir. Il fait face aux épreuves avec un coeur pur. Il doute parfois car il n’est pas dans l’illusion de toute puissance et il découvre sa grandeur à chaque étape de son voyage. Il traverse des deuils, des pertes mais découvre également des talents et des pouvoirs de sagesse.

Paul c’est nous dans notre voyage sur Terre.

Paul c’est un hypersensible spirituel du futur qui nous montre le chemin.


Géraldyne Prévot Gigant



*Petit rappel sur LA NOTION D’ARCHÉTYPE

Le terme provient du grec typos, qui désigne une marque gravée que l’on retrouve sur des séries d’objets identiques comme les pièces de monnaie ou les blasons, et d’archê, qui signifie « commencement » et « commandement ».

Thème essentiel au travail du psychiatre suisse Carl Gustav Jung, l’archétype est un symbole appartenant à l’inconscient collectif. Il s’agit d’une énergie dont la particularité est d’être un agent de transformation.

Les synchronicités aiment se manifester sous la forme d’archétypes, qui sont des images symboliques que nous comprenons inconsciemment. Les archétypes vivent dans notre inconscient et représentent nos potentiels de réalisation. Dans toutes les cultures du monde nous retrouvons ainsi les figures du père, de la mère, du magicien, du guerrier, du sage, de l’initié...

Les archétypes appartiennent à notre culture mais, en plus de cela, chacun d’entre nous est relié à plusieurs archétypes. Les personnages de Star Wars sont nos archétypes modernes. Rey notamment représente le féminin sacré, la guerrière de lumière, celle qui a alchimisé en elle les forces masculines (animus) et féminines intérieures (anima).

Tout être arriverait sur Terre avec un certain nombre d’archétypes prêts à être « activés » ou conscientisés. Ils sont une sorte de banque de données existant dans l’inconscient.

Pour Jung, aucun archétype ne peut être totalement défini : nous n’en avons jamais fait le tour, certainement parce que le regard qu’on lui porte vient également lui donner une certaine coloration. L’apparition de l’archétype est toujours accompagnée d’une ambivalence, car nous pouvons le voir tantôt sous son aspect positif, tantôt sous son aspect négatif. Il n’est en soi ni bon ni mauvais : il s’agit là de sa dimension énergétique psychique.

Extrait de Je développe mon intuition publié chez Leduc dans la collection C’est Malin

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