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Film - SPENCER : la princesse sacrifiée


Spencer du chilien Pablo Larrain, film injustement mal aimé du grand public et pourtant figurant dans la sélection officielle de la Mostra de Venise en 2021.

Elle étouffe notre princesse

Elle étouffe d’être une princesse car elle sait qu’il ne s’agit plus d’un conte de fées.

Elle étouffe à s’en faire vomir. Elle vomit régulièrement la monarchie qui le lui rend bien.

Elle meurt à petit feu notre Diana.

Elle étouffe sous les obligations, les contraintes et les traditions.

Elle n’est aimée que du peuple et détestée par la famille Royale.

Il aime sa Diana, Pablo Larrain, et nous on l’aime aussi. Il est très clair avec le fait qu’il s’agit ici d’une fable et non d’un biopic qui se voudrait populaire.

Dans ce conte acide, on souffre avec Diana l'hypersensible, plus humaine que jamais. Une Diana qui jure, qui souffre et qui provoque. On lui reconnaît ses symptômes de trouble borderline (scarification, boulimie, vomissement, variabilité émotionnelle, dépendance affective...). Qui ne serait pas en souffrance psychique dans un environnement pareil, dans cette prison dorée?

Elle rêve de danser, de chanter, de vivre normalement. Elle étouffe sous le poids des trahisons et des traditions. Elle n’en peut plus du manque d’intimité.


Voici donc un film d’auteur particulièrement esthétique et aux symboles forts.

Il ne s’agit pas ici de la Diana victime mais de Diana qui cherche à se libérer.

Et on en vient à imaginer ce qu’elle serait devenue si elle avait pu continuer à vivre. On se surprend à la rêver libérée de tout cela.

Spencer est comme un rêve qui se fait parfois cauchemar et souvent extrêmement onirique.

Spencer est à voir comme on lit un livre intelligent. On en sort avec quelque chose en plus.

Quand le cinéma d’auteur se fait petit chef d’œuvre qu’on n’attendait pas…et que personne n’aime. (parce que cela demande un tout petit effort d’investissement et de réflexion)


Pablo Larrain a déjà réalisé le biopic sur Pablo Neruda et un autre sur la première dame Jackie Kennedy. Quant à Kristen Stewart elle ne m’avait pas convaincue dans Sieberg mais elle m’a emportée dans ce film.

Scénario de l'oscarisé Steven Knight scénariste britannique A voir sur Amazon Prime

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