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Maintenant et pas demain


Post publié sur Facebook le 25 mars 2020

Aujourd’hui je ressens tout et son contraire. Je suis bien chez moi car bien avec moi après des décennies d’exploration intérieure, d’étude et mise en pratique de l’amour de soi. Et en même je me sens déconnectée des autres. A moins que cela soit les autres qui soient déconnectés. La majorité de mes patients ont déserté Paris comme on fuit la fin du monde. Les gens semblent s’être repliés sur eux-mêmes. Alors que je suis convaincue que la vie nous propose de prendre conscience que nous sommes interdépendants (au sens bouddhiste du terme) c’est à dire reliés.

Ainsi si je m’extrais de mon petit moi, ma conscience s’élargit et embrasse le monde. Ainsi je peux développer un sentiment de compassion, de bienveillance, de douceur au monde.

Et dans cette interdépendance, peut-être quelques-uns entreront en résonance avec cette vibration.

Hier soir avant de dormir j’ai eu une conversation avec mon mari.

Je lui disais : « les gens ne se disent pas assez souvent « je t’aime ». Ils n’expriment pas assez leurs sentiments, leur affection. Souvent je les entends me dire (en consultations ou ailleurs) « oh il/elle le sait! » Mais savez-vous que même si on sait que nous sommes aimés, appréciés, on a besoin de l’entendre!

Pas demain. Dites votre amour aux êtres que vous aimez. Pas demain. Maintenant! Car demain sera peut être trop tard.

Et pas seulement ceux que vous aimez d’amour, pas seulement vos proches.

Il y a les autres. Tous les autres. Ceux à qui on ne dit pas parce qu’ils ne sont pas de la famille ou notre amoureux/se. Mais tous ces autres comptent pour vous aussi. Alors? Pourquoi ne pas leur dire votre admiration quand vous les admirez? Votre amitié quand vous les appréciez? Votre gratitude, votre reconnaissance?

Hier dans cette conversation avec mon mari, je disais : « tu vois les gens ne sont pas pudiques pour les reproches et les critiques. Mais pour des paroles de reconnaissance, de bienveillance et d’amour, là, ils sont pudiques.»

On ne peut plus faire l’impasse de la générosité.

Alors dans un climat de stress, alors que certains ont peur de la fin du monde, le petit moi prend le contrôle. Pourtant dans de tel moment c’est là que nous devons faire appel à la partie noble de soi, la belle personne en nous, et la laisser s’exprimer. Lui permettre de dire le beau et bon. Ainsi nous diffuserons autour de nous de belles vibrations (d’autant que le verbe est énergie). On sous-estime l’impact d’un mot, d’un geste. En ces temps oú les gens fuient par peur, oú ils se recroquevillent sur eux-mêmes, oú ils vident les magasins privant les autres de nourritures ou de papier toilettes. En ces temps sombres, osons dire aux autres que nous pensons à eux. Osons leur dire pourquoi ils comptent dans notre vie. Osons leur dire ce qui les rend unique à nos yeux.


Je me suis engagée avec moi même à envoyer un message à chaque personne qui traverserait mon esprit.

A la réception de mon message, la majorité était touchée mais j’ai été très étonnée de voir que certains semblaient déstabilisés : ils avaient l’air de se demander quelle était mon intention cachée : « Elle a un truc a me demander?» En ces temps troublés beaucoup d’êtres semblent méfiants. Il leur est difficile de recevoir une gentille et gratuite intention. Recevoir cette marque d’amour, viendrait bouleverser leur vision du monde et on sait à quel point nous pouvons être accrochés à de satanées croyances limitantes.

Alors osons dire ce que nous ressentons. Osons dire ce que nous pensons de positif. Offrons ce cadeau aux autres et ainsi entrons dans la ronde de la bienveillance. Ça nous fera du bien. Mais surtout ça fera du bien au monde.



 

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